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DESSINS

Déjà, lors de mes études de médecine, l’anatomie m’avait fait découvrir un certain goût pour le dessin. La psychanalyse m’a plus tard dirigé du côté des anagrammes et des anamorphoses. Mon dessein s’est trouvé progressivement déchargé des formes archivées dans mes manuels, rejoignant peu à peu une perception plus onirique de ce qu’on appelle généralement “le corps”. 

 

Le dessin, la sculpture, sont comme une chirurgie. Le trait fait office le plus souvent d'incision, le corps en action s'y tient comme en retrait d'une décision, celle qui pourrait par exemple s'avérer fatale à ce qu'il y a là de savoir en attente. Le champ visuel tend à se réduire à un champ strictement opératoire. 

 

Des lignes s'y font puis s'y défont, des feuillets se croisent ou encore fusionnent pour devenir plus loin, plus tard, ou plus jamais, sans le moindre point de croisement, des arêtes. Ces dernières servent maintenant d'interlignes qui sont là comme des lieux n'ayant jamais été troublés par aucun bruit et comme en attente de ce que le souffle, et avec lui des mots, des phrases, les emplissent. 



 

Christian Oddoux

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